Réalisée en 2020, la série de photographies de Pierre-Elie de Pibrac s'apparente tout autant à une démarche artistique qu'à un travail anthropologique. L'artiste de quarante ans met un point d’honneur à gagner la confiance de ces sujets avant de les immortaliser, dans un pays où l'individualisme règne en maître malgré les exigeantes règles collectives imposées : “Dans un pays où les habitants s'ouvrent peu, il a fallu que je sois particulièrement méthodique et patient pour briser la glace et entrer lentement dans la vie des Japonais dont je voulais raconter l’histoire”, explique le photographe. Les visages qu'il saisit sont criants de vérité, reflétant un spleen contemporain que reflète l'expression Hakanai Sonzai, titre de l'exposition qui signifie en japonais. “Je me sens moi-même une créature éphémère.” Face à ces créatures mortelles, le photographe saisit aussi le Japon éternel et ses somptueux paysages dans une série de photos en noir et blanc magnifiant les forêts nippones et les cascades au mouvement permanent.
Jusqu'au 15 janvier 2024 au musée Guimet, 6 place d'Iéna, 75116 Paris
Jusqu'au 15 janvier 2024 au musée Guimet, 6 place d'Iéna, 75116 Paris
